Après la vague de froid subie en Iran, nous traversons à toute allure la Turquie, filant à travers des paysages très montagneux. Au pays d'Atatürk, le gens ont le cœur sur la main et nous réservent maintes surprises, parmi lesquelles la visite d'une école en invités d'honneur. Nous traversons le Bosphore à Istanbul, où l'Asie et l'Europe se rencontrent entre les églises et les mosquées.
Après avoir passé la douane, nous entamons un voyage de presque 2'000 km à travers la Turquie.
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Heureusement, nous allons dans la direction opposée |
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Le Mont Ararat, où se serait échoué l'Arche de Noé selon la légende |
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Les routes sont flambant neuves et désertes, ce qui contraste avec l'Iran |
Nous avions été prévenus par d'autres cyclo-voyageurs de la présence de sales gamins dans la région proche de la frontière. Et en effet, quelques kilomètres après la frontière, des enfants essaient de nous stopper avant de nous jeter des pierres, en criant un très accueillant "FUCK YOU". Heureusement cela ne nous arrivera qu'une fois...
Le deuxième jour, nous rencontrons Angela et Frank, un couple de Hollandais roulant vers l'est. Ils nous introduisent par téléphone à leur ami Necmettin, un professeur d'anglais qui les a hébergés à Ağri. Ils est d'accord de nous héberger et nous arrangeons un rendez-vous devant la Migros. Grace à lui, nous passons une superbe soirée avec ses amis, à boire du thé (activité numéro un en Turquie) et à nous promener dans la ville.
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On trouve aussi des supermarchés Migros en Turquie |
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Necmettin dit "Nejo" |
Lorsque nous arrivons à Horasan au coucher du soleil, un vieil homme plein d'énergie nous montre le chemin de l'öğretmenevi (maison des professeurs) du village, prenant soin d'éloigner les curieux qui nous poseraient trop de questions. Ce réseau d'hébergement a été conçu par le gouvernement pour permettre aux enseignants et à leur famille de se loger pendant leurs vacances. Aujourd'hui, ces établissements sont ouverts à tout le monde, moyennant une petite surtaxe. Alors que nous sommes en train de manger, un client qui a bu seul pas mal de rakı (alcool local), exprime de vives critiques à l'égard du président actuel, car celui-ci serait responsable du prix élevé de l'alcool en Turquie. "Fuck Erd*gan!" nous explique-t-il fâché.
Le lendemain, nous nous retrouvons en plein Kurban Bayramı, la "Fête du Sacrifice". Lors de cette importante fête musulmane, chaque famille égorge une chèvre, un mouton ou une vache pour partager la viande dans des proportions bien précises entre les membres de la famille, les voisins et les nécessiteux. Flaques de sang, tripes et têtes d'animaux balisent donc l'étape du jour (heureusement pour vous nous n'avons pas de photos).
Alors que nous bataillons contre le vent sur l'une des nombreuses collines avant Erzurum, nous tombons nez-à-nez avec Pinky, une voyageuse de Hong-Kong déjà rencontrée il y a 3'500 km, à Tachkent, Ouzbékistan. Nous passons quelques jours avec elle avant de reprendre la route.
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Nous faisons la rencontre inattendue de Pinky et de son guide |
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Belle soirée dans un bar devant le match de foot Turquie-Hollande |
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Traversée de gorges sur la route d'Erzincan |
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Le camping sauvage est difficile en Turquie car il y a des champs partout |
Nous nous dépêchons de quitter l'est du pays avant que les températures négatives annoncées par les météorologues ne nous rattrapent.
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Notre avant-dernier col de plus de 2'000m avant Genève |
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Il fait froid dehors, mais les Turcs réchauffent l'atmosphère! |
Après le col, nous nous attendions à une belle descente de 1'600 m à 600 m d'altitude. Mais finalement même en descendant, nous ne faisons que monter! La Turquie, c'est ça...
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Nous passons la journée à monter et à descendre à travers de superbes paysages |
A Erbaa, nous sommes hebergés dans la résidence secondaire de Kayahan, un prof d'anglais de l'internat local. Nous sommes invités à dîner dans l'école avant de passer la soiréee à jouer aux cartes avec sa femme et des amis.
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Erbaa à la tombée de la nuit |
Le lendemain matin, Kayahan nous emmène avec lui dans ses cours. Nous parlons de notre voyage, montrons des photos et répondons aux questions de ses élèves. La plupart de leurs questions portent sur notre situation professionnelle, notre famille et sur le football. En bons Suisses, nous organisons un vote pour leur demander s'ils pensent que nous sommes fous de faire un tel voyage à vélo. Résultat: 100% d'entre-eux pensent que nous sommes fous. Kayahan nous rassure: par "crazy", ils veulent dire "trop cool".
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Présentation de notre voyage |
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Session questions-réponses |
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Après avoir quitté Erbaa, nous nous arrêtons à Amasya |
Quelques jours montagneux plus tard, nous arrivons à Kurşunlu où nous restons une journée pour nous reposer. Un matin, nous sommes appelés par le directeur de l'école qui souhaite nous montrer une exposition organisée dans une salle de classe montrant des photos en noir-et-blanc de fosses communes. Deux professeures d'anglais nous expliquent ensuite que chaque année pour la fête nationale, un exposition est organisée pour sensibiliser la population au sujet des
Incidents arméniens et prouver l'innocence du gouvernement.
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A l'exposition avec le directeur de l'école et deux enseignantes d'anglais |
Sur le chemin de Düzce, nous rencontrons un petit vieux de Barcelone à vélo qui a débuté son tour du monde il y a deux ans. Après 48'000 km et trois accidents, qui l'ont à chaque fois conduit à l'hôpital, Frederic prévoit d'aller en Chine. Nous sommes un peu inquiets pour lui car il semble totalement dans son monde, manquant de peu de se faire écraser sous nos yeux en traversant la route.
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Prends soin de toi, Frederic! |
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Couleurs d'automne sur la route de Düzce |
Depuis Düzce, nous mettons le cap sur la Mer Noire, que nous longerons jusqu'à Istanbul.
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Pause de midi avec des jeunes étudiants à Akçakoca |
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Dès qu'ils ont repéré l'appareil photo, ils prennent tous la pose |
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Rencontre sympa! |
La route côtière est une succession interminable de pentes courtes et incroyablement raides. Chaque jour, nous gravissons autant de dénivelé que lors d'une grosse étape de montagne.
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Petite pause au bord de la nuageuse Mer Noire |
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Au milieu d'une montée, ils nous offrent de délicieux pides (pizza turque) |
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Notre pain quotidien |
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A travers la forêt pas très loin de Şile |
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Le phare de Şile |
Notre choix d'arriver à Istanbul par le nord s'avère être fort judicieux car cela nous permet d'éviter la plupart du trafic arrivant sur Istanbul. Une fois arrivés dans la ville, nous descendons vers le sud en longeant le Bosphore puis prenons un ferry, les deux ponts traversant le détroit étant interdits aux piétons et aux cyclistes.
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Bye bye à l'Asie. A nous l'Europe! |
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Des stambouliotes pêchent tout le long du Bosphore |
Nous passons une semaine reposante à Istanbul, où les parents de Séb nous rejoignent pour quelques jours.
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Quartier de Beyoğlu et la Mosquée neuve, Istanbul |
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Sainte Sophie, Istanbul |
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Mosquée Bleue, Istanbul |
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Réservoir d'eau byzantin, Istanbul |
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Trafic maritime important sur le Bosphore |
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La "Etienne team", Istanbul |
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Il est temps de dire au revoir à la Mosquée Bleue, Istanbul |
Nous choisissons une nouvelle fois la route du nord pour sortir d'Istanbul, passant ainsi à travers des quartiers extrêmement riches. En fin d'après-midi, nous passons devant un terrain de loisir privé protégé par des barrières et des gardes. Nous demandons au garde si nous pouvons dormir à l'intérieur. Après quelques minutes de discussion, il accepte et nous laisse passer. Au milieu de la nuit, une meute de chiens se retrouve devant nos tentes et se met à aboyer pendant de longues minutes avant d'enfin nous laisser tranquilles.
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Marquage de territoire sur la tente de Séb |
Avant de rejoindre la frontière grecque nous longeons la Mer de Marmara sur des route vallonnées.
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Nous quittons la Turquie par un temps froid et nuageux |
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Notre dernière Migros avant la Suisse! |
Le rythme élevé de cette traversée du pays ne nous aura pas empêché d'apprécier les nombreuses poignées de mains, les sourires amicaux et les invitations à boire le thé. Merci beaucoup à tous les Turcs pour votre accueil chaleureux!
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Prochaine étape: Thessalonique, en Grèce, avec un ciel qu'on espère clément! |
me encantan las fotos! Preciosa la foto con Séb y sus papás.
RépondreSupprimerImpresionantes las fotos de las mezquitas y del mar.
quiero un sandwich como ese!! =B
muchos besos y abrazos! =) los quiero mucho, y los extraño. Gracias por la postal, muy linda!
"Crazy" veut dire. Il n'y aucun doute là-dessus.
RépondreSupprimerAinsi vous faites partie de la lignée de ceux qui, depuis l'aube de l'Histoire, sont partis avec courage, détermination, endurance et un grain de folie, nous dévoiler les merveilles et mystères du monde. Merci infiniment d'avoir pris cette peine et de nous avoir fait découvrir tant de choses magnifiques
Je me réjouis énormément que les chiffres là- haut au sommet de la page, soient tous à 0 (zéro)
Je vous embrasse
Elisabeth
Mes très chers aventuriers! Je suis vraiment impressionnée par la qualité des rencontres que vous faites dans vos passages... mais sans aucun doute si vous les recevez c'est que vous savez aussi les engager!
RépondreSupprimerUn autre étonnement a été de recevoir votre carte personnalisée par courrier postal. C'est une très belle attention qui m'a beaucoup touchée et elle trône fièrement dans l'entrée de la maison.
Vous voici donc à affronter l'hiver de plus en plus rigoureux, encore des surprises à venir, des rencontres à faire et des beautés à voir et, pour nous - très égoïstement - un beau voyage à travers vos pérégrinations.
Amitiés
Christiane
Bonjour Akira et Sébastien,
RépondreSupprimerJe suis un ami/collègue à Yuki. Elle me parle souvent de vos périples et nous consultons régulièrement le blog. Ça nous fait beaucoup rire et philosopher. J'admire l'impulsion et le courage qui vous a mener à vous lancer dans ce voyage. Il suffit de peu finalement pour rendre sa vie exceptionnelle, se rapprocher des autres, de la nature et son rythme. J'aimerais faire quelque chose de similaire un jour alors je vous remercie pour l'inspiration.
Je serai là le 12 janvier alors j'espère pouvoir échanger quelques mots avec vous!
Faîtes gaffe à vous lors du dernier tronçon, histoire de finir cette épopée en beauté!
Mes amitiés,
Eric