Nous longeons le nord de la mer Egée dans des conditions estivales, puis nous arrêtons à Thessalonique chez notre amie Kyvely. Nous y sommes tellement bien reçus que nous avons beaucoup de peine à reprendre la route en direction de l'Albanie.
Le passage de la douane grecque est déconcertant de facilité, nous n'avons même pas à descendre du vélo, montrons nos passeports et sommes libres de partir.
Après quelques kilomètres, nous rencontrons Alex, un routard hollandais qui marche au bord de l'autoroute déserte avec sa guitare. "Revolution is on its way!" nous explique-t-il. Il se rend en Inde et chante son monde idéal aux gens qui l'hébergent. Sacré gaillard, qui inspire le respect et respire la gentillesse.
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"Revolution is on its way", ne cesse de nous répéter Alex |
Nous passons la première nuit à Alexandroupoli dans un hôtel, à l'abri de la pluie. Nous roulons ensuite sur les traces de la Via Egnatia, voie romaine qui traversait le nord de la Grèce d'est en ouest. L'influence de la Mer Egée sur le climat se fait ressentir, il fait bon pour une fin-novembre.
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Derrière les oliviers, l'île de Samothrace |
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Le pays des oliviers |
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On piquenique au milieu de la route (ou plutôt ce qu'il reste de la Via Egnatia) |
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Lac Vistonida |
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Le petit village de Porto Lagos, entre Xanthi et Komotini |
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Bivouac en bord de mer |
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Coucher de soleil sur bicyclette |
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Flamants sur la Mer Egée |
Un jour, nous prenons une petite ruelle résidentielle à Nea Kervala pour aller piqueniquer sur la plage. Arrivés au bord de l'eau nous sommes invités par une dame à nous installer sur la table de sa superbe terrasse. Nous passons le repas à observer son mari disposer des pièges à poulpes au large.
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Jambon-beurre devant Mer Egée |
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En Grèce, il y a des chats partout! |
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Apprentis pêcheurs de poulpe |
Un soir, nous passons devant un vélo de voyage arrêté et faisons la connaissance de Tristan, qui voyage seul vers l'est. Il est parti il y a quelques mois de Lausanne! Que d'émotion! Nous décidons de camper avec lui, ceci pour au moins trois raisons: il est sympa, il ramène du raki de Roumanie et il a du saucisson. Tout est réuni pour passer une bonne soirée.
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Tristan le cycliste lausannois |
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Bière, raki, saucisson, spaghettis, pour un cycliste c'est repas de fête! |
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Nuit sur la mer |
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Petit déj' de cycliste |
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Trois cyclistes romands réunis aux confins de l'Europe, ça n'arrive pas tous les jours! |
Nous quittons notre ami lausannois tard dans la matinée. Quel dommage que nous n'allions par dans la même direction! Bonne route à toi Tristan!
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Nea Peramos, côte grecque |
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La côte est étonnement peu touristique |
Quelques jours plus tard, nous sommes accueillis comme des dieux grecs par Kyvely dans sa maison à quelques kilomètres de Thessalonique. Pendant une semaine, nous prenons du bon temps, découvrons la ville (principalement sa vie nocturne). Kyvely et ses amies nous traitent à coup de succulentes spécialités culinaires de la région. Nous retrouvons également Nora, notre amie de Genève qui prend des cours de grec.
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Kyvely et ses deux monstres: Tiger le bonnard et Balou le mouton |
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Tiger en pleine leçon de français |
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Soirée à Thessalonique avec Mary, Dimitra et Nora |
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Ambiance d'hiver au coin du feu avec Lucia |
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Vue sur Thessalonique depuis la maison de Kyvely |
Nous repartons après une semaine, tristes de quitter Kyvely et ses amies. Pour parachever notre démotivation, il fait froid et une semaine de pluie est annoncée. Mais nous avons rendez-vous avec des personnes chères à Genève.
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Le Mont Olympe (2917m), lieu de résidence des dieux dans la Grèce antique |
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Quais de Thessalonique |
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Quais de Thessalonique |
Le premier soir après notre départ de Thessalonique, nous dormons dans un centre sportif. Soucieux de nous voir dehors par de telles températures, les responsables du centre nous apportent une tasse de thé chaud.
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Camping dans le centre sportif de Chalastra, Grèce |
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Collés au mur pour se protéger du vent |
Le lendemain, nous nous retrouvons au sommet d'un col à 1'500m d'altitude dans un petit restaurant à boire du vin blanc avec un habitué de l'établissement pendant que nos habits sèchent au dessus du poêle. Au moment de repartir, il se met à neiger. C'est joli, mais au fur et à mesure de la descente, cela devient un pluie battante.
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Ascension automnale, entre Veroia et Kozani, Grèce |
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Restes de neige au col |
Le soir, il pleut des cordes. Nous nous positionnons stratégiquement à la sortie d'une église orthodoxe et demandons si nous pouvons camper sous un petit kiosque pour nous protéger de la pluie. Nous sommes finalement invités par Nina à dormir dans un local de son magasin de fleurs. Elle nous prépare même un plateau repas, tellement copieux qu'il fera aussi office de petit déjeuner.
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Plateau repas servi par Nina dans un local de fleurs |
La pluie tombe aussi toute la journée le lendemain. Après une matinée difficile, nous entrons trempés et frigorifiés dans le seul restaurant que nous ayons vu lors des 40 derniers kilomètres. Quel soulagement d'être au sec! Mais le patron, qui ne partage pas notre enthousiasme, s'énerve et refuse que nous mettions nos gants à sécher sur son radiateur. Il nous explique que cela nuit à la réputation de son restaurant (une taverne pas spécialement élégante qui compte une douzaine de table pour un seul client). Nous repartons choqués, car nous avions perdu l'habitude de ce genre de comportement.
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Homo cyclistus sapiens, Grèce |
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Temps d'automne sur la route de Kastoria, Grèce |
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Dernier virage avant la frontière albanaise |
A quelques kilomètres de la frontière albanaise, nous sommes dépassés par un véhicule plutôt étrange. Marine, Raphaël et Thibaut ont quatre mois pour relier Phnom Penh à Paris en Tuktuk dans le cadre d'un projet humanitaire (le site de leur association
www.facteursdumekong.fr). Nous mangeons avec eux: intéressant de comparer nos expériences, dans les même régions mais à des rythmes bien différents.
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Un tuktuk dans les montagnes greco-albanaises: plutôt original! |
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Marine, Raphaël et Thibaut, les facteurs du Mékong au travail |
Prochain objectif: ne pas geler sur place dans les montagnes albanaises, puis rejoindre Tirana avant d'entrer au Monténégro.
Toujours saisissant, vous êtes des fabricants de rêve pour ceux qui n'ont pas vos mollets et des fabricants de souvenirs avec toutes ces belles rencontres...
RépondreSupprimerJean-Jacques & Babeth