Nous quittons Téhéran et continuons notre périple a travers l'Iran en direction de la Turquie. Nous traversons un désert pour rejoindre Tabriz puis grimpons dans les montagnes qui séparent l'Iran de la Turquie et de l'Arménie. Tout au long du parcours, nous continuons à nous étonner de la légendaire hospitalité iranienne.
Nous parcourons la plupart du chemin entre Téhéran et Tabriz sur l'autoroute. Il s'agit de la route la plus sûre car nous pouvons rouler sur une large bande d'arrêt d'urgence. Une partie du chemin est désertique, nous la traversons chargés en eau et en vivres. Il n'y a pas beaucoup de trafic, ce qui est rare sur les routes iraniennes.
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L'autoroute entre Téhéran et Tabriz traverse un désert magnifique |
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Il n'est pas difficile de trouver des endroits pour camper |
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Grâce à une planche de chantier qui traînait au bord de la route, nous pouvons nous réchauffer autour d'un feu |
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Traversée du désert |
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Bricoleur du dimanche |
A Hashtgerd nous rencontrons Hamid, un nounours qui conduit une vieille Paykan (voiture de fabrication iranienne). Il nous invite à boire le thé dans son magasin de cuisinières. Il nous propose de dormir dans la remise de son magasin. Il nous propose aussi de dormir chez lui, mais comme il habite loin, ce n'est pas pratique. Le lendemain, il nous escorte avec sa Paykan sur plusieurs kilomètres. En roulant à 20km/h derrière nous, il crée des bouchons sur la route, mais cela n'a pas l'air de le déranger. Il est comme ça, notre ami Hamid.
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Hamid, l'homme le plus gentil du monde |
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Nous dormons dans la remise du magasin d'Hamid |
A Sahin Qaleh, nous sommes hébergés par Hadi et sa famille. Nous avions pris rendez-vous avec lui quelques jours plus tôt au bord de l'autoroute. Hadi nous emmène avec ses frères et ses cousins récolter les légumes de ses champs. Nous mangeons ensuite tous ensemble un somptueux repas. Il nous transmet le virus du grignotage de graines de tournesol (sport national dans toute la région).
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Nous avons rendez-vous avec Hadi a l'entrée de Sahin Qaleh |
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Récolte des tomates avec Hadi et ses cousins |
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Bonne ambiance chez notre ami Hadi |
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Il y a du monde dans la famille d'Hadi |
Nous reprenons la route plein d'énergie, et faisons un petit écart pour aller admirer le mausolée de Soltanieh, édifice visible de très loin grâce a sa hauteur impressionnante.
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Le dôme en brique le plus haut du monde |
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Un paysan nous offre des tomates |
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Reçus comme des rois dans un centre du Croissant rouge |
Nous nous reposons quelques jours a Tabriz, dernière grande ville avant la frontière turque. Nous faisons la connaissance d'Ilgar et Nafiseh, qui sortent de leur cours de français et nous invitent a boire un verre avec leur amie Neda le lendemain. C'est la première fois que nous avons l'occasion de parler librement avec des femmes de notre âge en Iran. Elles nous parlent, entre autres, de l'influence de la police religieuse dans la société iranienne.
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Ilgar, Nafiseh et Neda (qui parlent parfaitement anglais et français) nous invitent à boire un verre |
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Extérieur de la mosquée bleue, Tabriz |
En passant Tabriz, nous changeons brutalement de saison. En quelques jours et quelques kilomètres, la température maximale passe de 25°C à 10°C. Cette épisode de froid est une mise en garde. Il nous faut nous dépêcher de quitter les montagnes avant l'hiver.
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Sortie de Tabriz |
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A l'entrée de chaque ville ou village, un panneau à la mémoire des victimes de la guerre Iran-Irak (il est écrit: "Seigneur, s'il te plaît ouvre le chemin des martyres à nos bien-aimés") |
A Marand, nous faisons la connaissance d'un bien curieux personnage. Akbar est collectionneur de cyclo-voyageurs. Il dispose d'un puissant réseau de camionneurs qui le préviennent par téléphone dès qu'un cycliste s'approche de la ville. Cet Iranien hors du commun quitte alors son travail (il confie la boutique à son frère), enfourche son vélo et part à la rencontre du cycliste repéré par ses informateurs. Il prend une photo et consigne nom, nationalité et adresse email.
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Akbar est un sacré personage! |
L'album photo d'Akbar (
disponible sur facebook) est une sorte de registre des voyageurs ayant passé la frontière entre l'Iran et la Turquie (il n'en rate aucun). Nous apprenons que nous sommes les 341e et 342e cyclistes à passer par Marand.
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Il vient de neiger... magnifique mais ça caille! |
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Kyoji, cyclovoyageur super sympa rencontré à Qarahziyaeddin |
Nous faisons un petit détour pour aller voir le monastère arménien de St-Thaddeus, à l'extrême ouest de l'Iran. Un incroyable sentiment de sérénité se dégage de cette abbaye, perdue au milieu de nulle-part et
classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Nous sommes autorisés à camper dans le jardin. Des touristes de Téhéran venus visiter le lieu nous offrent du thé et des fruits alors que nous installons nos tentes.
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Le monastère de St-Thaddeus, perdu dans les montagnes entre l'Iran et la Turquie |
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Protégés des pillards mais pas du froid! |
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Les pierres de l'édifice sont finement ornementées |
Alors que nous cherchons un endroit pour déjeuner, Esmail nous invite à manger chez lui. Nous passons un petit moment à discuter avec ses collègues dans son atelier de pièces pour tracteur, puis nous nous rendons chez lui ou nous avons le droit à un magnifique repas. Nous repartons avec une corbeille de fruit et un flacon d'essence d'ortie (pas très utile mais nous n'avons pas réussi à refuser).
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Esmail et ses collègues dans leur atelier |
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La fille d'Esmail nous montre comment elle imite le loup avec ses mains |
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Juste pour le plaisir des yeux |
Il est déjà temps de quitter l'Iran, qui nous aura incontestablement marqué par la gentillesse et la bienveillance de sa population. Les sourires, les poignées de mains amicales, les invitations à boire le thé, à manger ou à dormir ne se comptent plus. Merci à tous les Iraniens pour votre accueil incroyable!
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La frontière irano-turque, avec le mon Ararat (5165m) en arrière-plan |
Prochain objectif: traverser la Turquie avant que l'hiver ne s'installe. Car dans l'est du pays, le mercure atteint fréquemment les -50°C. Ce genre de petites choses vous pousse à aller de l'avant.
Courage les gars vous y êtes presque!
RépondreSupprimerEnfin des nouvelles!
RépondreSupprimerLe bricoleur du dimanche, ne devrait-il pas bricoler le vendredi en Iran?
Bises et à tout bientôt!
Tellement beau voyage...vers l'humain !
RépondreSupprimerJean-Jacques & Babeth
Toujours de belles rencontres, un grand merci de nous faire partager tout çà.
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