Nous repartons de San Juan plein d'énergie, avec l'objectif de passer la frontière chilienne avant de revenir en Argentine, afin de renouveler notre visa de 90 jours. La tâche ne sera pas facile car la frontière la plus proche culmine à 4753 mètres...
Après quelques kilomètres, nous rencontrons Helmut, un Allemand qui compte aller jusqu'en Bolivie. Sa vision du voyage est radicalement différente de la nôtre: il voyage seul, avec un vélo de course et un sac à dos, ne s'arrête presque jamais dans la villes et adore les grands espaces déserts. Nous faisons un bout de route avec lui et le quittons à Talacasto, village constitué d'un restaurant et de deux maisons abandonnées.
Nous quittons alors la route 40 pour nous rendre à Las Flores, où Heidi, une amie argentine a gentiment accepté de nous prêter son chalet. Mais avant d'y parvenir, il y a une centaine de kilomètres de route absolument déserte, avec un passage à 2672 mètres. Heidi, qui nous a bien préparé en griffonnant un plan fort esthétique, nous avait prévenu la veille: "L'arbre le plus haut que vous croiserez culmine à la hauteur de mon épaule". Et elle n'avait pas tort (elle est de taille normale).
L'ascension ne peut se faire en un jour et nous campons à quelques mètres de la route, invisibles des voitures, et dans un panorama splendide. Loin de tout, nous avons un ciel superbe.
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Campement sur la route du Paso Colorado (de nuit, pose longue) |
La fin de la montée est difficile, nous cherchons désespérément de l'ombre pour le repas de midi. Nous mangeons finalement au pied d'une falaise, protégés par une minuscule bande d'ombre, qui ne cessera de diminuer au cours du repas jusqu'à disparaître complètement. Nous en sommes réduits à boire l'eau de cuisson des pâtes pour ne pas gaspiller d'or bleu.
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Martin et Séb en plein effort |
Le long de la route, nous croisons de centaines de convois miniers, qui transportent toutes sortes de choses: engins de chantier, cabanes de chantier, pièces détachées souvent gigantesques, essence en quantité phénoménale. Nous croisons également des convois d'autocars qui montent les travailleurs à la mine (en général il y passent 14 jours puis ont 14 jours de congé en ville). A chaque fois, ces convois sont précédés d'une 4x4 avec gyrophare qui annoncent le nombre de véhicules du convois, ce qui laisse le temps au cycliste de se mettre au bord de la route pour laisser passer les monstres. Les chauffeurs sont généralement très sympathiques et nous saluent d'un coup de klaxon amical (bien qu'assourdissant).
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Convoi exceptionnel à destination d'une mine |
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Convoi minier comme on en croise des centaines |
Au sommet du col, où nous attendions une descente avec un panorama magique sur les Andes, il y a un salar presque tout plat. Un camionneur nous offre de l'eau, ce que nous ne refusons pas car nous sommes vraiment limite à ce niveau-là.
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Le paso Colorado, 2672m, dernier obstacle de la précordillière |
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Superbe descente sur Iglesia, avec au fond les premiers remparts de la cordillière |
A la tombée de la nuit nous arrivons à Las Flores. Grâce à la générosité de la famille Babick, nous pouvons dormir dans un joli chalet au centre du village. Omar, le voisin qui tient une épicerie, nous ouvre la maison et nous donne les clés. Ce chalet nous servira de camp de base de notre ascension à 4700 mètres. Un immense merci à la famille Babick pour nous avoir fait confiance en nous prêtant leur maison!
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La maison des Babick, camp de base de notre expédition au Paso de Agua Negra |
Le douanier du village nous apprend une mauvaise nouvelle: il nous faut absolument rouler jusqu'à la douane chilienne, recevoir un tampon, puis ressortir, pour avoir le droit de rester 90 jours supplémentaires sur territoire argentin. Or le poste frontière chilien se trouve à 100km de l'autre côté du col... Le douanier nous conseille alors une solution plus simple, que nous adoptons finalement: ne pas renouveler notre visa et s'exposer à payer une amende en sortant du pays, qui s'élève à 300 pesos argentins, soit 60 CHF. A noter que c'est exactement le prix à payer pour un renouvellement officiel...
Mentalement, nous nous étions préparés à gravir un col mythique, considéré comme l'un des plus beaux de la région. Nous décidons d'y monter quand même, peu importe si cela ne réglera pas notre problème de visa touristique. Nous avons prévu de gravir le col en trois jours. Nous partons avec 40 litres d'eau, beaucoup de nourriture et beaucoup de motivation.
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Cap sur la frontière chilienne |
La première journée, il fait très chaud. Vers midi et après une longue montée, nous apercevons des cabanes de chantier. Il s'agit du centre de commande des ouvrier de l'entreprise "Mapal", en charge d'entretenir le col. Nous leur demandons s'il est possible de pic-niquer à l'ombre de leur bâtiment. L'ouvrier nous répond que 3km plus bas il y a des arbres, nous y serons bien. Je lui demande confirmation que c'est bien à 3km, et pas 5 ou 10, il me dit que oui, l'endroit est facile à trouver car il est en bas de la petite descente. Arrivés en bas de la descente, il n'y a biensûr aucun arbre, nous nous sommes fait rouler (le comble pour un cycliste) et maudissons ces ouvriers indélicats.
Quelques kilomètres plus loin nous arrivons à "Guarda Vieja", poste de douane avancé. Le douanier Soliz est une véritable armoire à glace, très sympa mais on voit tout de suite que ce n'est pas un rigolo. Il arrête Akira, qui ne savait pas que nous devions repasser par un bureau de douane en criant: "Eeeh Chino, para!". Après un contrôle de nos passeports nous discutons un peu avec Soliz et son collègue, qui nous conseillent de camper un peu plus haut, car il y a un champ plat avec de l'herbe. Soliz ne connaît pas l'altitude exacte et se base sur l'altimètre de touristes qui passent pour nous annoncer que nous sommes à 3000 mètres. Je lui demande si on peut boire l'eau de la rivière, "Oui biensûr!". Deux minutes après je pose la même question à son collègue "Non, surtout pas!".
Lorsque nous arrivons au lieu indiqué par les douaniers, il y a un petit refuge installé au pied d'une ancienne mine. Un homme nous observe par la porte et je lui demande si nous pouvons planter notre tente contre le mur du refuge pour nous abriter du vent. Trente secondes plus tard nous sommes invités à dormir dans le refuge, dans des lits avec matelas. Nos hôtes sont des enseignants de San Juan, membres d'un club d'andinisme, passionnés de nature, de pêche et d'altitude. Lorsque je lui demande si cela ne les gêne pas de nous héberger, la réponse de Walter est sans appel: "Somos compañeros de la montaña, ustedes con la bici, nosotros a pie. Son bienvenidos aca.". (Nous sommes compagnons de la montagne, vous à vélo, nous à pied. Vous êtes les bienvenus ici)
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L'équipe du Club Andino Mercedario |
Nous passons une soirée superbe avec eux, à discuter de la route qui nous attend, de leur exploits sportifs passés, de l'Argentine en général. Ils nous offrent quelques herbes aromatiques de montagne, à l'odeur incroyablement forte, et aux propriétés curatives fort utiles.
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Grosse prise à la frontière argentino-chilienne |
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Suisse - Argentine : 0-1 |
La deuxième journée d'ascension a été décidée courte. Cela nous permet de garder un maximum de forces pour l'ultime journée tout en ne dormant pas trop haut afin d'éviter le mal d'altitude. Les lacets s'enchaînent, nous croisons de nombreux camions qui refont et entretiennent la route. Sur certains tronçons, la pente dépasse les 12%, ce qui est bien difficile à escalader avec des vélos de 60 kg sur du gravier .
Nous pic-niquons dans un couloir d'évacuation d'eau sous la route, pour s'abriter quelques minutes du soleil qui tape très fort malgré le froid.
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Aire de repos d'altitude |
Nous arrivons péniblement sur une étendue plane, lorsque Martin s'offre sa première crevaison du voyage. La réparation dure quelques minutes, et malgré la présence d'un vélo retourné sur une route de montagne à 4000 mètres, aucun des ouvriers de Mapal qui nous croise ne s'arrête pour nous proposer de l'aide, ce qui arrête définitivement notre position sur cette entreprise de construction. Il faut dire que nous sommes habitués à tant de générosité et d'attentions de la part des Argentins que ce manque de courtoisie nous surprend un peu.
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Montée à 12% dans le gravier, dur dur! |
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Martin s'offre sa première crevaison du voyage |
Quelques minutes plus tard nous posons notre camp à l'abri d'un énorme rocher à environ 4000 mètres d'altitude. Dès que la nuit tombe il se met à faire très froid. La lune est pleine, et la vue que nous avons est tout simplement magique, nous voyons comme en plein jour, et nous sommes entourés de montagnes incroyablement belles.
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Ce gros rocher nous abritera du vent |
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Camp II, dit "Camp ivoirien", 3950 mètres (au clair de lune, pause longue) |
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Maté à 3950m |
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Maté à 3951m |
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Maté à 3950m
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Au petit matin (5h30) la température a atteint 0º, nous plions le camp, prenons un petit déjeûner constitué de pain et de dulce de leche frigorifique. Pour nous couper du froid, rien de mieux que de la musique ivoirienne! Nous nous équipons et repartons à l'assaut du col.
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Ambiance africaine au petit déjeûner, par 0º |
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Bien protégés du vent et du soleil |
Pendant la nuit, le vent a eu la mauvaise idée de tourner, nous nous retrouvons avec un vent de face soufflant à 50km/h.
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Dandy et cycliste devant une montagne de 6000 mètres |
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Peleton en formation serrée |
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Séb et son cornet de glace, 4300 mètres |
Passé l'altitude de 4400 mètres, un tunnel routier est en projet. La suite de la route devient donc assez logiquement beaucoup plus mauvaise, personne ne souhaitant entretenir une route qui bientôt ne servira plus. Nous arrivons péniblement au fond de la vallée, et nous y arrêtons pour manger, mais aucun de nous n'a vraiment d'appétit, symptôme typique de l'effort physique en altitude. Le saucisson bien gras n'enchante personne, on se rabat sur une boîte de sardines à tartiner sur du pain.
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Vallée sublime |
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Dernière ligne avant de quitter le fond de la vallée |
A partir de 4500 mètres, les effets de l'altitude se font ressentir clairement. Légères nausées, manque d'appétit, essoufflement même au repos. En ce qui me concerne j'ai surtout un petit mal de crâne type lendemain de soirée, ainsi que les sinus bouchés. Nous avons avec nous une bouteille d'oxygène en spray, prévue uniquement pour un problème sérieux, que nous utiliserons pas.
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Dernière ligne droite avant les lacets finaux |
Les quinze derniers kilomètres sont d'une beauté à couper le souffle. La route s'élève rapidement du fond de la vallée en formant trois lacets, formant un "Zéta", et nous propose des paysages magistraux. Il n'y a aucun arbre, aucune plante et pourtant la montagne est de toutes les couleurs: verte, jaune, rouge, noire. Ce "Zéta" final est sans aucun doute la portion de la route la plus spectaculaire de notre itinéraire.
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Deuxième lacet du Zéta, la route s'élève rapidement et dévoile des paysages grandioses |
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Deuxième lacet du Zéta, nous sommes tout petits face à la montagne |
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Deuxième lacet du Zéta, nous sommes acclamés par les derniers pénitents de l'hiver |
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Akira vous transmet ses amitié depuis le deuxième lacet |
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Dernier lacet du Zéta, le plus dur mais aussi le plus incroyable |
Les restes d'un glacier sculpté par le vent forment des espèces de personnages de presque deux mètres, appelés pénitents. Au début on en aperçoit quelques-uns, puis plus tard ils forment une véritable armée, couvrant tout un pan de montagne.
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Quinze mille pénitents et un Normand |
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Les pénitents, figures de glace sculptées par le vent |
Sur les deux derniers kilomètres, le vent de face est d'une rare violence et l'ambiance n'est plus aux photos. Le simple fait de pousser le vélo relève du défi sportif. Nous atteignons finalement le col en fin de journée. Nous ne pouvons pas rester au sommet longtemps car il y fait très froid, il y a un vent violent qui nous empêche de poser quoi que ce soit de non attaché,et surtout nous ne voulons pas être coincés par la nuit à une telle altitude. Nous faisons tout de même quelques photos pour immortaliser ce moment mémorable.
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Cet immense panneau, qui symbolise la frontière, craque de manière peu rassurante sous l'effet du vent |
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Le "portage", figure difficile réalisée à haute altitude par vent violent en l'honneur des cyclogastons |
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Pas mal pour le deuxième col de sa vie! |
La descente nous prend près de 4h. Sur les dix premiers kilomètres la route est tellement mauvaise que nous dépassons à peine la vitesse du pas. Nous arrivons finalement à Las Flores de nuit et nous effondrons de fatigue. Ce jour a été qualifié à l'unanimité de l'équipe comme "la journée la plus difficile du voyage"... tout du moins jusqu'à présent.
Nous quittons Las Flores le surlendemain, pour une traversée très jolie à travers un canyon. Avant de nous engoufrer dans le canyon, nous longeons un lac artificiel, formé par le barrage Cuesta del Viento, lieu bien connu des véliplanchistes et kitesurfers.
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La position du yoga cycliste, désormais un classique dans les descentes |
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Il fait chaud et sec |
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Lac du barrage Cuesta del Viento, qui porte bien son nom |
Nous arrivons à San Jose de Jachal et dormons dans un hotel pas très cher. Le lendemain, après quelques kilomètres sous la pluie, nous sommes arrêtés par une voiture qui pile les freins devant nous. Le conducteur sort du véhicule pour nous annoncer que cette route ne va nulle part. Le village qu'elle dessert doit être si petit qu'il est impensable que des touristes veuillent s'y rendre. Nous faisons donc demi-tour et repartons dans la bonne direction. En tant que cartographe en chef j'assume l'entière responsabilité de ce détour (bien évidemment souhaité).
Un peu plus loin sur la route nous croisons un couple de Francais qui voyage également à vélo (
leur site). Comme ils viennent de Lima, et que nous y allons, ils nous donnent quelques indications fort utiles.
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Fin de journée avant d'arriver à Guandacol |
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Subtil mélange vert-rouge avant de redescendre dans la vallée |
Nous dormons derrière une station service à Guanadacol, tenue par une famille sympa. A 5h du matin, nous sommes réveillés par une bande de jeunes qui vient finir sa soirée sur le parking.
Le lendemain soir, nous avions misé sur un "mini kiosko" situé à Puerto Alegre pour nous procurer pain et eau. Lorsque nous arrivons dans le village, nous comprenons assez vite qu'il faudra faire avec ce que l'on trouve. L'assortiment du magasin, en fait un trou dans le mur d'une maison, se limite a cinq paquets de biscuits, des chewing-gums et du Coca. Vu qu'il n'y a pas d'eau, on se partage trois litres de coca avant de repartir. Et nous remplaçons astucieusement le pain par des biscuits secs.
Nous roulons encore un peu dans une terre d'un rouge vif, encore amplifié par la lumière du soleil couchant. Des cactus géants viennent parachever ce paysage superbe.
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Cactus gigantesques tout au long de la route |
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Fin de journée dans le rouge |
Nous campons tout près de la route, avec à nouveau un ciel superbe loin de toute pollution lumineuse.
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De nuit avec pose longue, l'arc électrique n'est autre que l'errance de la lampe frontale d'Akira |
Au petit matin, Akira est réveillé par un âne, visiblement intrigué par la présence de trois tentes sur son aire de broutement. En ce qui me concerne je suis réveillé par le soleil. Nous avons un col à 2000 mètres à franchir avant de redescendre sur Chilecito pour une pause bien méritée. Une fois de plus, la montée du col n'est pas asphaltée.
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Plus très loin du col, ca tombe bien car j'ai très chaud! |
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Les derniers lacets avant le col |
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Séb se fait secouer par la route pleine de trous |
Nous arrivons à Chilecito sous un soleil de plomb. La Rioja, l'une des provinces les plus chaudes d'Argentine, fait honneur à sa réputation. Le prochain défi de l'aventure sera de trouver des moyens pour continuer malgré cette chaleur intense...
Merci 1000 fois pour ce partage! Quel exploit: Un col à 4'753m pour la beauté du geste... chapeau bas messieurs!
RépondreSupprimerLes photos sont hallucinantes, et le texte aussi. Votre humour associé à votre sens du récit... le livre en voie d'écriture.
Bonne et belle suite à vous... et à bientôt pour continuer à suivre cette aventure magique.
Amitiés Christiane
De bleu !
RépondreSupprimerCe faux col (ben oui, montée et descente par la même face...), c'est pas de la petite bière !
Et, franchement, bravo pour les photos ! D'après moi, un de vous trois a dû faire la géologie (ou s'en inspirer) :-)
Cuidadse
Abrazos
El Poup
Me gusta mucho la foto de Paso Colorado, esas estrellas son preciosas!
RépondreSupprimerPobre Akira, que Solís le gritó "Chino"!...al final el agua del río se podía tomar o no? y por que?
Que genios los andinistas, quisiera saber que hierbas les dieron! jajaja...no les dieron hojas de coca para no apunarse?
Debajo del puente están comiendo pan casero? Nada mejor que un buen mate en las alturas...
El lago Cuesta del viento es muy bello. Todas las fotos son increíbles!
Felicitaciones por la travesía realizada! Fue todo un logro,una gran experiencia.
besos :)
La abuela de Sébastien esta impactada!
RépondreSupprimerEt, comme elle n'est pas sûre de son espagnol,elle continue en français.
Vivre vos aventures, confortablement installée devant son ordinateur, c'est époustouflant!
Les photos sont superbes et nous permettent de voyager avec vous.Un grand merci!
Ici, il fait très froid. les vélos roulent prudemment sur le verglas et dans la neige.
Affectueuses pensées à vous trois et aux amis argentins que vous rencontrez.
Denise Etienne
Merciiiiiii, c'est génial de vous lire!
RépondreSupprimerOn attend la suite :)
Licia
Bravo! C'est magnifique!Vos exploits sportifs, votre récit, vos photos superbes, Je suis votre épopée avec énormément de plaisir.
RépondreSupprimerToute la famille se joint à moi pour vous souhaiter un joyeux Noël
Christine Perrin