Entre la Bosnie et la Croatie

Nous quittons le Monténégro en direction de Dubrovnik puis entrons en Bosnie pour découvrir le vieux pont ottoman de Mostar. Nous longeons ensuite la magnifique côte croate jusqu'à Rijeka, où nous passons Noël en tant que bénévoles dans un centre pour sans-abri.

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Nous arrivons à Dubrovnik de nuit et sommes accueillis par Bartek, Magda et Radu, tous trois étudiants erasmus. Ils nous emmènent à la découverte de la superbe vieille ville, totalement déserte en dehors de la période touristique.

Côte croate

Arrivée sur Dubrovnik

Rempart de la vieille ville de Dubrovnik

Radu, Bartek et Magda, avec eux on ne s'ennuie pas!

Nous longeons ensuite la côte jusqu'à Mali Ston, où nous dormons sur un terrain de basket. Nous sommes entourés de parcs à huîtres, spécialité de la région.

Belles couleurs

Mali Ston au petit matin

Nous dormons sur le terrain de sport du village, Mali Ston

Huîtres de la région, assiette financée par de généreux sponsors

La pêche du matin, Mali Ston

Nous mettons le cap à l'est en direction de la Bosnie. Pour cela il nous faut entrer une première fois en Bosnie, revenir en Croatie, puis entrer à nouveau en Bosnie. Heureusement nous ne sommes plus en Asie centrale et les passages de frontières ne sont que de simples formalités.

Entrée en Bosnie

Côte bosniaque (longue de 10 km seulement)

Côte bosniaque

Nous sommes dans une région de Bosnie à majorité croate, raison pour laquelle les inscriptions en cyrillique sont vandalisées

Nous nous arrêtons quelques jours à Mostar et sa magnifique vieille ville ottomane. Cette ville a énormément souffert lors de l'implosion de l'ex-Yougoslavie. Les stigmates de la guerre sont encore visibles un peu partout. Le gérant de notre auberge nous raconte comment il a été blessé lorsqu'il était adolescent, touché d'abord par un éclat d'obus puis par un tireur embusqué.

Beaucoup de bâtiments portent des traces de la guerre

Le quartier ottoman et son vieux pont, Mostar

Construit en 1565, le vieux pont de Mostar était un exemple d'architecture ottomane et demeura intact pendant des siècles. Il fut détruit par un obus en 1993, puis reconstruit en 2004 comme symbole de la réconciliation entre Bosniaques et Croates. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Nous décidons de rejoindre la côte croate afin de retrouver des températures plus clémentes et mettons le cap sur Split.

Vieille ville de Split

Akira mange une banane à Split

Sortie de Split

La côte croate, extrêmement touristique en été, est totalement déserte au mois de décembre. Nous passons devant des centaines d'hôtels, d'appartements à louer et de restaurants complètement vides. Beaucoup sont en rénovation. Nous dormons dans des maisons en construction, sur des quais de port, sous des abris pour pédalos, bref nous profitons des nombreux site délaissés pendant l'hiver.

Le long des quais de Posedarje, Croatie

Petit déj' au lever du soleil

Surpris par la nuit à Zadar, Croatie

Nous dormons dans un duplex avec vue sur la mer

Plus très loin de Rijeka

Arrivés à Rijeka, nous nous installons dans une auberge de jeunesse où nous sommes les seuls clients. Notre "lit en dortoir" devient donc un appartement 5 pièces rien que pour nous. Petra, l'adorable réceptionniste, nous prépare des biscuits et s'arrange avec le Père Noël pour que nous recevions un cadeau le 25 au matin. Ne manquez pas l'Hostel Kosy si vous passez par Rijeka.

Yachts luxueux et port marchand, nous sommes à Rijeka

La parade des Mères Noël, Rijeka

Nous passons la soirée de Noël dans un refuge pour sans-abri sur les hauteurs de la ville. Nous sommes accueillis à bras ouverts par des personnes adorables, bien loin des clichés que l'on pourrait avoir concernant les sans-abri. Sacrée expérience!

Il y a Boris, 58 ans, qui a vécu plusieurs années à Lausanne. Il nous raconte un peu de sa vie, des petits boulots en petits boulots, un peu partout en Europe. Il ne veut pas de photos de lui sur Internet. "Fais gaffe Séb, si je vois cette photo sur facebook je viens te chercher à Genève!" dit-il en rigolant. Vu qu'il parle parfaitement français, c'est notre interprète.

Peter, Peter, Josip, Josip, Boris, Boris, Fabijan, Stjepan, Goran, Leo, Marinko, Željko et quelques anciens réunis pour Noël

Stjepan, avec une formation de cuisinier, est aux fourneaux

Il y a des petit vieux qui nous serrent la main avec des grands sourires. "Sretan Božić!" (Joyeux Noël). Ils semblent contents de nous avoir parmi eux. Lorsqu'on quitte le centre, ils insistent pour que nous revenions le lendemain à midi. "Mais cette fois vous n'êtes plus des bénévoles. Vous êtes nos invités!" Avec plaisir! (lire cet article et sa traduction en anglais)

Nous faisons semblant de travailler pour la photo

Nous quittons Rijeka le 26 décembre en direction de la Slovénie, poussés par un très violent vent du sud. On arrive à monter à 500 m d'altitude presque sans pédaler: ça commence bien! Mais quelques kilomètres avant la frontière slovène, c'est le déluge! Notre équipement high-tech n'y peut rien, un nouveau record de mouillage de chaussette est établi lors de cette étape diluvienne. Heureusement nous avons l'adresse d'une auberge de jeunesse à Ocizla, où nous pouvons dormir au chaud et sécher nos affaires.

La douche slovène

La suite du programme: traverser comme des fusées le nord de l'Italie, gravir le Simplon puis se laisser descendre jusqu'à Genève. A très bientôt!