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Bukhara, Ouzbékistan, le 23 août 2013

Sur la Route de la Soie


Nous quittons les Pamirs pour rouler à travers les plaines ouzbèques. En chemin, nous rencontrons un grand nombre de gens incroyablement gentils et chaleureux. Après la bataille des visa à Tashkent, nous mettons le cap vers les cités mythiques de Samarcande et Boukhara.
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Après deux jours à Osh, nous sortons du Kirghizistan sans problème via la douane située à quelques kilomètres de la ville. Du côté ouzbek, une foule d'autochtones attend pour remplir les formulaires d'entrée. Personne ne fait véritablement la queue, les douaniers crient, ce qui donne une belle impression de désordre. Cependant nous avons de la chance: un douanier contrôle nos passeports devant l'entrée et les remet directement à son collègue à l'intérieur. Après 15 minutes, nous pouvons y aller.

La route pour Andijan donne une idée des paysages que nous allons traverser. Le pays est très majoritairement plat, recouvert de champs quadrillés de canaux d'irrigation. Les gens sont incroyablement gentils du bord de la route ou de leur voiture. A chaque fois que nous nous arrêtons, un petit groupe se forme autour de nous, examine nos vélos, prend des photos et nous pose toujours la même question: "Откуда?" ("De où" en Russe)


Notre premier repas en Ouzbékistan
(la patronne attend patiemment que ses employés retournent au boulot)
A la boutique de téléphonie mobile
Petite leçon d'ouzbek lors d'une pause
Maintenant nous comprenons pourquoi la mer d'Aral s'est vidée
Les étrangers ont l'obligation de s'enregistrer auprès de l'OVIR (police des étrangers et de l'immigration). Cela signifie que nous devons dormir chaque nuit dans des hôtels, qui profitent largement de ce système en appliquant des tarifs spéciaux pour étrangers. Les attestations de nuitées peuvent être contrôlées et les contrevenants peuvent être amendés ou expulsés. Lorsque nous arrivons à Andijan, nous ne nous posons donc pas de questions et cherchons directement un hôtel.


Le deuxième jour, nous devons parcourir 130km pour atteindre le prochain hôtel à Qoqon.
Nous roulons dans un four
Heureusement, les automobilistes s'arrêtent pour nous offrir des concombres !
Dans l'après-midi, nous nous arrêtons devant un petit magasin. L'épicier nous offre une pastèque juteuse que nous mangeons sous les regards amusés des anciens du village.

Alors que nous cherchons un hôtel à Qoqon, une voiture s'arrête devant nous et deux hommes en descendent. Abdurahim, qui a étudié l'enseignement de l'anglais à Tashkent, et son ami veulent nous aider. Après quelques minutes de discussion, nous échangeons nos numéros de téléphone et ils repartent. Quelques heures plus tard, ils passent nous prendre devant notre hôtel pour nous faire visiter leur ville. Ils nous emmènent à un concert puis nous invitent à manger tout en discutant de la vie en Ouzbékistan. Merci beaucoup à eux pour leur hospitalité touchante!

Avec Abdurahim et son ami à Qoqon
Lorsque vient le moment de payer l'hôtel nous changeons des dollars américains contre des soms ouzbeks. Vu que les plus gros billets valent 50 centimes suisses voici ce que nous obtenons:
60$ en coupures ouzbèques
Après un jour de pause, nous attaquons un gros morceau: une étape de 150km avec 1'900 mètres de dénivelé positif pour atteindre le prochain hôtel. Nous commençons à l'aube et sommes déjà dans la montée lorsqu'il commence à faire vraiment chaud. Heureusement la route suit un petit ruisseau que nous utilisons pour nous mouiller afin de rester frais.
Après une longue montée et deux tunnels, la route finit par redescendre
Nous arrivons à Angren après 9h30 de vélo.
Angren, ses ses centrales au charbons et ses hauts fourneaux
Il n'y a pas d'éclairage public et nous nous retrouvons à chercher un hôtel dans le noir. Par chance, nous rencontrons deux jeunes qui nous guident vers une auberge. Les étrangers n'y sont pas les bienvenus et nous nous rendons à un autre hôtel, quelques kilomètres plus loin. Malheureusement l'établissement est complet à cause d'un gigantesque chantier routier et ferroviaire dans la région. En effet, tous les ouvriers et ingénieurs étrangers, quelques Espagnols et apparemment 700 Chinois, résident dans cet hôtel. Après discussion avec la réceptionniste, nous pouvons dormir sur les canapés du lobby, à condition de repartir à 5h le lendemain. Et nous ne serons pas enregistrés.

Alors que nous avons enfin trouvé où dormir, un homme s'approche de nous visiblement intéressé par notre voyage. C'est le traducteur ouzbèque des ingénieurs espagnols, qui est également professeur d'italien et d'espagnol à l'Université de Tashkent. Nous continuons donc en espagnol et passons un moment à discuter. Lorsqu'il apprend que nous n'avons pas mangé, il s'empresse de commander pour nous thé, pain et fruits. A un moment, nous en venons à parler de la rigueur du système d'enregistrement pour étrangers. Notre ami nous explique alors que son président a raison de protéger le pays des espions, qui peuvent être des personnes comme Sébastien avec sa barbe.

Le lendemain, nous arrivons à Tashkent dans l'après-midi.
Slalom à travers le chaos urbain
Grâce à notre lettre d'invitation, nous obtenons notre visa iranien en 3 heures. Toutefois, un entretien avec le consul est nécessaire. Fait amusant, nous communiquons avec lui en espagnol!
Le visa iranien de Séb
Pour le visa turkmène, les choses se compliquent. Après avoir rempli le formulaire, nous sommes priés de revenir dans une semaine. Lorsque nous arrivons à l'ambassade sept jours plus tard, les portes sont closes jusqu'au lundi. En effet, l'ambassade est fermée pour le Eid al-Fitr, jour férié officiel à l'occasion de la fin du Ramadan. Séb en profite pour faire réparer sa roue libre. En effet, elle s'était mise à se bloquer de temps en temps, le forçant à pédaler à la même vitesse que la roue comme sur un vélo à pignon fixe.

Igor répare gratuitement la roue libre de Sébastien!
Le lundi matin, on nous dit de revenir l'après-midi. Cinq heures plus tard, nous recevons finalement le visa qui nous permet d'entrer au Turkmenistan le 24 août.

Le 13 août, nous quittons Tashkent et roulons à travers des plaines plutôt ennuyantes. Heureusement, les températures ont baissé et les gens sont toujours aussi chaleureux et accueillants.
On peut aller partout depuis Tashkent!
Sur la route à destination de Samarcande
Le célèbre Lada existe aussi en version 4x4
Ma première crevaison depuis Genève
Après trois jours, nous arrivons à Samarcande où nous prenons un jour de repos.
Le Registan, Samarcande
Détails sur le plafond d'un bâtiment du Registan
Deux jours de vélo plus tard, nous sommes à Boukhara. La vieille ville est magnifique, bien que remplie de touristes.
La citadelle d'Ark, Boukhara
La mosquée Kalon et son minaret, Boukhara
Mir-i-Arab medressa, Bukhara
Alors que nous visitons une mosquée nous rencontrons Kyoji et sa guide Hadicha. Nous nous entendons bien et passons le reste de la journée ensemble à discuter de l'Ouzbékistan. Un immense merci à Hadicha, qui nous a invité chez elle et nous a fait découvrir sa ville!
Avec Hadicha et Kyoji à la mosquée Kalon
Le temps presse; le 23 août nous repartons en direction du Turkmenistan. Dommage car la famille de la maison d'hôtes où nous sommes s'apprête à marier son fils!
La famille du marié se prépare pour aller chez la mariée avec des musiciens
Nous nous apprêtons à présent à traverser l'une des dictatures les plus fermées au monde. Avec 500 km à parcourir en seulement cinq jours, cela ne sera pas une mince affaire.

3 commentaires:

  1. "Notre ami nous explique alors que son président a raison de protéger le pays des espions, qui peuvent être des personnes comme Sébastien avec sa barbe."
    En effet... Courage les gars!

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  2. Mais où êtes-vous?! On aimerait tellement avoir de vos nouvelles ;) J'espère que tout va pour le mieux.

    A bientôt

    Adriana

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  3. Hi Akira! I'm Hadicha. How are you? What about Sebastian? Merci boku We spent good time together in Bukhara. Where is our another photo?

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