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Río Cuarto, Province de Córdoba, Argentine, le 9 novembre 2012

A travers le campo argentin

Après une pause d'un mois à Buenos Aires, nous sommes à nouveau sur la route. L'équipe compte désormais un troisième larron en la personne de Martin, un Normand rencontré par hasard dans les rues de la capitale. Nous mettons le cap sur l'ouest, avec en ligne de mire les Andes.

Parcours cycliste 1901066 - powered by Bikemap 

Quitter Buenos Aires à bicyclette représente un défi qu'il ne faut pas sous-estimer. La métropole est immense, et compte des villas (bidonvilles) qu'il vaut mieux éviter. Nous nous sommes renseignés et sortir par le nord en longeant le rio parait la route la plus sûre.
Sortie de Buenos Aires sous la pluie
Le premier jour, nous avons une fois encore beaucoup de chance en rencontrant Javier, un cycliste qui nous invite à dormir chez lui. Cela tombe à point nommé car nous commencions à nous inquiéter de l'heure tardive et de la pluie qui menaçait.
Javier
Sa maman Marta
Javier et Marta sont adorables. Ils ont l'habitude d'héberger du monde car chaque semaine une dizaine de militaires vient y passer le week-end. Ils sont tous les deux d'une grande générosité, nous donnent de précieux conseils sur l'itinéraire. Depuis ce jour, Marta, très croyante, nous envoie des citations du livre de Jehova, que nous recevons chaque jour sur nos portables argentins.
Enfin des espaces verts après 2 jours de banlieue!
Le lendemain nous roulons sous la pluie une bonne partie de la journée. Faute d'alternative cyclable, nous sortons de la ville par l'autoroute, passant pour la première fois un péage à bicyclette. Nous terminons la journée à la tombée de la nuit, dans un hôtel à Solis juste avant une averse d'une rare violence, qui causera une coupure d'électricité de plusieurs heures. Nous apprendrons ensuite par les nouvelles télévisées que nous avons évité une tempête ayant semé le chaos dans Buenos Aires.
Habitant de Solis très intéressé par notre voyage
Nous repartons de Solis plein d'allégresse, heureux de découvrir le "campo" argentin. Il nous aura fallu deux jours de vélo pour sortir complètement de la ville. La route longe d'immenses domaines agricoles et des enclos de bétail sans commune mesure avec ce qui se fait en Europe. Nous avons peine à croire que nous sommes dans la région la plus dense du pays tant les distances sont grandes.
Excusez pour le cadrage, le cliché est pris en roulant avec la main dans le dos...
Après une bonne journée de route, nous décidons de nous arrêter pour prendre un maté au bord de la route. Nous nous arrêtons devant le portail d'une estancia (ferme) énorme. Au moment où Martin s'apprêtait à uriner contre le portail, un 4x4 sort de la propriété. Le conducteur et sa femme ouvrent leur fenêtre et nous demandent d'où on vient. Ils nous disent qu'il reviennent dans cinq minutes et nous demandent de surveiller le portail pendant leur absence. Effectivement, quelques minutes plus tard le couple revient et nous invite à passer la nuit dans sa propriété, un superbe domaine de 120 hectares. Le chemin de boue (très technique avec un vélo chargé de 50kg) qui relie leur maison à la route est long de deux kilomètres.
Mate bien mérité après une journée de vélo
Portail de l'estancia de Nora et Ernesto
Nora et Ernesto devant leurs terres
Ernesto et Nora ont un fils qui étudie à Zurich, et eux-mêmes ont le passeport suisse (ils sont descendants d'immigrés suisses). Leur maison est belle, avec un jardin superbe où nous posons nos tentes. Il y a une quantité de moustique indescriptible, et en plus ils sont voraces. Ces sales bêtes seront notre cauchemar pendant deux semaines.
Le campement (sur la photo on ne voit pas les moustiques)
Ils nous font une petite visite de leur domaine, nous montrent leurs bêtes. Ils gèrent également un autre domaine à 180km d'ici, plus grand, qui compte une piste d'atterrissage.
Arbre devant vaches
Le garde de la maison


Leurs propriétaires en sont très fiers
Génisses en contre-jour


Éolienne au couchant, dans le jardin d'Ernesto et Nora
Le soir nous sommes invités à manger dans l'aérodrome de leur fils Martin, pilote professionnel (il diffuse engrais et pesticides par avion sur les champs de la région) et voltigeur. Nous faisons la connaissance de tous ses amis pilotes et passons une soirée superbe.
Préparation de la farce des empanadas
Les pilotes dans la cuisine du hangar

Le lendemain nous repassons saluer la fine équipe des aviateurs avant de continuer à destination de Pergamino. Le temps est idéal pour rouler, pas trop chaud.
Il y a un peu de boulot sur celui-là mais ils vont le retaper
Cyclistes et voltigeurs au petit matin (midi)

Ça va tout droit mais il y a un peu d'ombre (ce qui ne durera pas)
L'oncle Sam n'est jamais très loin...
Deux poids, deux mesures
Grâce à Javier, nous avons  l'adresse d'une association de cycliste à Pergamino qui pourrait nous héberger. On débarque dans le magasin de Cachi, ancien coureur cycliste fasciné par nos vélos, qui nous pose mille questions, nous offre a boire, et tient à nous présenter tous ses amis. Nous pourrons dormir dans les locaux de l'association de cyclotourisme de Pergamino.

Super Ricardo, un des très nombreux cyclistes de Pergamino
Cachi, ancien coureur cycliste connu dans tout le pays
Le lendemain matin, nous repassons chez Cachi pour prendre le petit déjeuner dans la boutique. Trois chaises, une planche et son magasin se transforme en bistrot. Cachi nous organise un hébergement à Bombal, chez son ami Hector.

Après une étape de 100km, dont les derniers de nuit (dangereux, on ne nous y reprendra pas), nous arrivons à Bombal et lançons un coup de fil à Hector, qui vient nous chercher à l'entrée de la ville en vélo et nous conduit chez lui. Nous faisons la connaissance de sa petite famille, tous adorables. Nous sommes accueillis comme des rois, nourris, blanchis. Hector nous présente aux collègues de son atelier, et aux pompiers volontaires de Bombal dont il fait partie.
Hector et sa petite famille
Les pompiers volontaires de Bombal, après l'asado (barbecue)
L'atelier d'Hector et ses trois nouveaux stagiaires
Église de Bombal, petit village typique du centre du pays
Hector et sa femme Alicia nous accompagnent pour l'étape du lendemain à destination de Firmat. Il y a 25 kilomètres à parcourir mais nous arrivons tard car nous traînons à Bombal.
La fine équipe et ses deux guides officiels (admirez les superbes maillots)
Le peloton à destination de Firmat
Ils nous y présentent leurs amis Mario et Natalia qui tiennent un magasin de vélo. Ils sont super sympas, nous offrent l'apéro et nous donnent quelques conseils techniques en précisant qu'on peut passer les voir à tout moment si on veut faire quoi que ce soit sur les vélos (ils vivent en dessus du magasin).
Maximo, Natalia, Bianca et Mario devant leur magasin
Nous quittons Firmat après deux jours de pause et roulons jusqu'à Corral de Bustos. Nous demandons conseil à la police des routes, qui nous suggère d'aller camper dans un club de sport. Les responsables du centre nous proposent de dormir dans les vestiaires de football, ce que nous acceptons avec plaisir. En prime, nous recevons une bouteille de limonade fraîche, un superbe écusson et des maillots de football aux couleurs de l'équipe.
Interminable route droite qui nous aura fatigué durant plusieurs jours
La nuit à Corral de Bustos, dans un vestiaire de football
Le matin nous sommes réveillés par l'équipe de la télévision locale, contactée par les types du centre sportif. Ils rentrent dans le vestiaire et souhaitent faire un sujet sur notre voyage. Nous sommes à moitié endormis, partons à l'arrache devant les caméras et répondons à leurs questions.



Vous pouvez voir l'article complet en cliquant sur le lien suivant: http://www.multimedioscorral.com.ar/locales/3-ciclistas-extranjeros-recorren-sudamerica-en-bicicleta-y-pasaron-por-corral-de-bustos.html

A Ucacha, un représentant de la municipalité nous invite à dormir dans la patio de la mairie, surveillé par un gardien de nuit surnommé Popo.
Le classique de la pause de midi: la station service (climatisée!), faute de mieux
Avant d'arriver à Rio Cuarto, nous affrontons un vent violent, qui soulève des quantités impressionnantes de terre et de poussière. A l'arrivée nous sommes pouilleux jusque dans les oreilles, nous avons bouffé du sable et de la terre pendant cinq heures.
Terre levée par un vent violent, pas loin de Rio Cuarto
Il faut avancer malgré le vent et la poussière...
Admirez la propreté du cycliste
La Ruta 11, que nous aurons suivi sur près de 300km
Petit break à Rio Cuarto avant d'attaquer les premières côtes sud-américaines, avec la Sierra de Cordoba. Pour les Argentins ce sont des collines, car le massif culmine seulement à 2884 mètres d'altitude...

4 commentaires:

  1. Waa les garçons, je suis vraiment impressionnée.
    Je viens de lire votre blog en entier (oui, oui, depuis le début!) Et c'est passionnant!!!
    Je vais vous suivre jusqu'au bout et vous envoyer plein d'ondes positives tout au long de votre voyage...
    Vous assurez un max, ça fait rêver :)
    Seb et Akira BRAVO!!!!
    J'ai hâte de lire la suite... Bon courage
    Licia (ancienne camarade de rousseau)

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  2. Yeahhhhh!!! Vous assurez trop les mecs! Excellent l'interview de la chaine locale. C'est plaisant de vous voir en vidéo aussi même si vos photos sont les unes plus belles que les autres! J'espère que votre chinois sera aussi bon que votre espagnol! Bonne route les gars!

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  3. me gustan las fotos con los bomberos ,la de Séb mateando y la de Aki lleno de tierra! ;) Suerte!ya falta poco para La cordillera. Besitos!!

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  4. Bravo les gars !! Magnifique !! Quel plaisir de lire votre blog, et la video est magique !!! Tim (le pote d anais rencontré au surf au portugal)

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