Un nouveau continent!

Nous arrivons à Porto Alegre sous des trombes d'eau. Pour chacun d'entre nous il s'agit de la première fois que nous mettons les pieds en Amérique Latine... L'aventure commence sans pédaler.

Premier défi, amener nos vélos emballés au centre-ville. Les puristes diront qu'il suffit d'y aller à vélo mais rouler à vélo, de nuit, sous la pluie, dans la banlieue de Porto Alegre avec un infirme n'est pas recommandé par les guides touristiques. Nos cartons ne rentrent dans aucun taxi et on doit attendre une heure avant qu'une compagnie accepte de nous "dépanner" moyennant 80 reais.

Um taxi, por favor...

A Porto Alegre, c'est la fin de l'hiver et il fait encore froid. Nous sommes donc assez logiquement les seuls imbéciles à nous promener en short dans la rue. Vu que la jambe d'Akira tourne toujours au ralenti, on décide de prendre un bus pour l'Argentine et de s´arrêter quelques semaines pour y faire des cours d'Espagnol.

Au moment d'acheter nos billets, le type du guichet nous avait assuré que nos vélos (toujours démontés et emballés dans des cartons) rentreraient "sem problema" dans le bus, avec une assurance qui nous a paru exagérée. Evidemment, au moment de charger, les vélos ne rentrent pas, il faut ouvrir les cartons dans la précipitation et regarder impassiblement le conducteur jeter nos morceaux de vélos dans la soute en espérant ne pas perdre de pièces.

Porteur brésilien à la gare routière de Porto Alegre

Le trajet en bus dure 18h, dont une grande partie de nuit. A quelques minutes seulement de la gare de Porto Alegre, la ville laisse place a des paysage incroyablement verts et sauvages.

Sortie de Porto Alegre

Arrivés a Buenos Aires le remontage des vélos sur le quai du bus se passe bien et nous pédalons pour la première fois en Amérique du Sud, mais seulement sur quelques kilomètres. Pendant trois jours, on partage une chambre dans une auberge de jeunesse avec "Tranquilo" Jesus, un étudiant paraguayen super sympa qui y réside pour 4 mois.

Le premier jour, pour gagner du temps, nous prenons un taxi qui tombe en panne d'essence sur l'Avenue 9 de Julio. On se retrouve à pousser une voiture sur l'avenue la plus large du monde. Ce qui s'apparente à une expérience de mort imminente, car il faut bien reconnaître que les Porteños (habitants de Buenos Aires) ont une conception du partage de la route assez différente de la notre.

Apres quelques jours de recherche, on trouve l'hebergement idéal pour apprendre une langue: des chambres dans une résidence pour étudiants à l'ambiance incroyable. Environ une trentaine de personnes se partage une cuisine minuscule, toujours dans la bonne humeur. Nos colocataires sont des jeunes de quasiment tous les pays d'Amérique latine. En quelques heures nous faisons déja partie de la famille.

Algunos de nuestros compañeros de piso (de gauche à droite):
 Juan, Diego, Ana-Carina, Akira, Cynthia, Gladys, Séb, Anahi, Melissa, Karen, Belén, Esteban y Paul

Chaque soir, nous passons des heures a discuter dans la cuisine autour d'un maté (boisson argentine par excellence à base d'herbe). Nous sortons ensemble le soir, faisons des visites, allons nous promener dans des quartiers improbables.

Gladys, la mamá de notre résidence

Demonstration de tango à San Telmo

Chaque jour, nous suivons quatre heures de cours d'Espagnol. L'école choisie est excellente, les professeurs sont jeunes, sympas, et nous sommes au maximum cinq étudiants par cours.

D'autre nouvelles bientôt...